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Les Lyonnais sont arrivés dans la soirée à Stuttgart, où ils vont passer la nuit avant de repartir mardi dans la matinée, direction Munich. Le convoi d’une dizaine de mini-vans a fait halte dans un hôtel, à proximité de l’autoroute, histoire de reprendre la route le plus vite possible le lendemain. Pour certains joueurs, interrogés sur le parking, cette pause est une bonne chose. Elle va permettre de «souder l’équipe», dixit Ederson. «C’est plus dur que d’habitude. On a joué au poker et comme ça le temps passe plus vite», a ajouté le Brésilien. «On sait pourquoi on fait ça», a poursuivi Aly Cissokho. On est des professionnels et on s’adapte à tout. On a maintenant deux jours pour se reposer et bien préparer le match.»
Le Brésilien est ultra-déterminé et aimerait frapper un grand coup devant le Bayern.
Ederson est prêt. Il semble un peu comme une F1 attendant au stand que son tour de circuit arrive. Le public de Gerland n’a pas encore tout vu d’Honorato Ederson. Mais espère voir ce Brésilien mettre les gaz. Il a le moteur pour.
Je suis assez satisfait de mes dernières sorties, Mais il me manque les buts. Une volée sur la barre à Florence, un ballon sur le poteau contre Valenciennes, un but refusé, j’espère que je vais avoir plus de réussite », s’excuse Ederson conscient que le rendez-vous face au Bayern se présente comme un tournant, pour son équipe, pour lui aussi.
« C’est très important de terminer premier. Pour cela, nous devrons être très concentrés sur notre jeu devant cette équipe qui a des hommes très dangereux avec Ribéry, Klose, Toni. On ne commencera pas pour faire 0-0, c’est trop dangereux de vouloir rester sur ce score. Pour moi, le système n’est pas tout à fait pareil qu’à Nice, et puis je n’avais pas l’habitude non plus d’enchaîner les matches à cette cadence. Mais je fais beaucoup d’efforts. La Ligue des champions, c’est un cap supérieur, et je suis impatient de pouvoir aider l’équipe sur des matches aussi importants », dit le Brésilien présenté à son arrivée à Lyon, comme le successeur naturel de Juninho, ce qu’il pondère : « D’abord, je suis un coéquipier de Juninho. Il a encore les jambes, il fait des choses formidables. Et puis, on ne peut nous comparer. Lui peut être brillant quand il redescend chercher les ballons assez bas. Moi, je ne sais pas trop le faire, je suis plus à l’aise quand je joue plus haut ».
Sans trop le clamer, Ederson laisse à l’entendre qu’il est plus à son affaire dans un rôle de deuxième attaquant que dans un système à trois milieux.
Pour ce joueur dont le premier cadeau a été de son propre aveu « un ballon de foot », la vie lyonnaise devrait contribuer à l’épanouir davantage. « J’avais un peu plus de soleil à Nice et là le froid commence à arriver mais sinon je suis dans un club qui me permet de bien faire mon métier. Je suis très bien, c’est un plaisir de venir travailler », lâche Ederson qui ce soir sera suivi du Brésil.
« Mon père voit les matches, je l’appelle de temps en temps. Il n’a jamais pu jouer, mais c’est un fan. Il m’a expliqué ce qu’était le grand Brésil de Pelé, Zico. Et quand j’ai eu 6 ans, il m’a envoyé jouer au foot dans la rue, il m’a toujours poussé. J’ai su plus tard qu’il m’avait appelé Ederson en référence au grand Eder », lâche le Lyonnais.
Ce soir, il entrera sur la pelouse d’abord du pied droit. « C’est une petite manie » dit-il. « Après, je fais ma petite prière où je demande la protection des joueurs, et des adversaires aussi ». Un jour viendra où le Ederson Lyonnais gagnera la reconnaissance…
Christian Lanier
ederson.wordpress.com 