Victorieux d’Auxerre lors d’une 36e journée de Ligue 1 capitale pour la course à la Ligue des champions, les Lyonnais ont ainsi repris la main avec un match en retard à jouer contre Monaco entre la 37e et 38e levée du championnat. Malgré l’ouverture du score de Jelen sur une énorme bévue de Réveillère pour l’AJA (15e), les Rhodaniens ont ensuite pris le jeu à leur compte pour d’abord égaliser par Lisandro sur penalty (45e), puis pour prendre l’avantage sur un tir de Pjanic (85e). L’Olympique Lyonnais n’a pas dit son dernier mot pour une place sur le podium.

Oui, Jean-Michel Aulas, dans la tribune présidentielle, pouvait bien pousser un gros ouf de soulagement au coup de sifflet final de M. Thual. Non pas que les Lyonnais aient décroché une victoire contre le cours du jeu face à Auxerre, mais bien parce que ceux-ci sont revenus de très loin pour prendre un petit ascendant sur la formation bourguignonne dans la course à la Ligue des champions. Car, si les Auxerrois ont encore deux longueurs d’avance sur l’OL à deux journées de la fin et squattent toujours une place sur le podium, leur adversaire d’un jour a encore un match en retard à jouer contre l’ASM, la semaine prochaine. Une rencontre d’ailleurs calée entre deux dernières journées qui avaient toujours été, jusque-là, en multiplex pour respecter une certaine équité sportive.

Lisandro réveille l’OL

Ce mercredi, les Olympiens avaient pourtant bien mal débuté leur match, offrant de grosses opportunités à une AJA qui n’en demandait pas tant pour prendre un avantage au tableau d’affichage. Dès la 2e minute de jeu, Jelen remisait d’ailleurs un bon ballon par Dudka qui butait toutefois sur Lloris, parti pour réaliser un festival dans le but des Gones. Dans le club de la capitale des Gaules, la défense n’était en revanche par au niveau de son portier et Cris offrait un premier cadeau au secteur offensif icaunais. Le défenseur central brésilien laissait ainsi Jelen partir seul au but pour piquer un ballon sur lequel l’ancien Niçois ne pouvait cette fois-ci absolument rien. Heurtant le poteau, la balle était toutefois remise en jeu par un ancien Auxerrois, Jean-Alain Boumsong, revenu in extremis pour sauver son camp (6e). Mais les Rhodaniens n’en avaient pas fini avec les offrandes et Réveillère, titularisé évidemment sur la droite, remettait un curieux ballon en retrait que Jelen interceptait pour filer au but et faire parcourir un frisson dans le dos des supporters lyonnais (15e). Encore victorieux de son duel contre Lloris, décidément totalement abandonné par sa défense, le Polonais n’attendait pas une troisième occasion pour la mettre au fond et inscrire sa 13e réalisation en championnat.

Mal embarqué dans la course au podium à ce moment du match, Lyon ne patientait que cinq minutes pour prendre la direction des opérations et s’activer une première fois sur une tête de Cris juste au-dessus de la transversale de Sorin (21e). Largement dominateur dans le jeu avec une possession de balle que l’AJ Auxerre ne briguait de toute façon pas vu sa propension à marquer sur contre-attaques, l’OL attendait la fin de la première période pour recoller à la marque. Cissokho en percussion sur le côté gauche de l’attaque, Pedretti commettait l’irréparable dans sa zone de vérité sur l’ancien Portuan. Du droit, Lisandro s’élançait pour égaliser et impulser une nouvelle dynamique à son équipe juste avant la pause (45e). Déjà heureux comme un gamin après le succès des siens contre Montpellier, l’Argentin ne pouvait de toute façon laisser Auxerre prendre le large au classement.

Pjanic enterre l’AJA

Avec Miralem Pjanic à la baguette, le septuple champion de France n’attendait ensuite que deux petites minutes en seconde période pour inquiéter Sorin. D’un coup franc excentré sur la gauche, le Bosnien trouvait le montant opposé du portier bourguignon, Cris n’ayant pas non plus réussi à dévier la trajectoire du ballon de la tête (48e). Jean Fernandez pouvait de toute façon craindre le pire sur le banc de touche des visiteurs même si son dernier rempart retardait l’échéance. Lyon inspiré sur un mouvement Lisandro-Pjanic-Gomis, Sorin réalisait une parade incroyable du bras droit devant l’ancien Stéphanois (61e). En face, Lloris n’était pas en reste en écartant du pied une frappe d’Oliech (68e). Et Pedretti ratait également le coche sur une frappe lointaine qui frôlait le montant du gardien de but rhodanien (76e).

Dans les dix dernières minutes de jeu, le demi-finaliste de la Ligue des champions haussait réellement le ton et fracassait même le poteau bourguignon sur une tête de Källström suite à un centre du jeune Lacazette (84e), entré en lieu et place de Gomis (77e). Sous pression, les joueurs de Jean Fernandez craquaient dans la minute suivante. Sur un dégagement de Grichiting mal négocié, Pjanic offrait ainsi à son équipe le but de la délivrance (85e). Une réalisation qui pourrait peser très lourd dans la balance en fin de saison. Grillé par Lille pour la place de dauphin, Auxerre est maintenant sous la pression de Lyon. Avec trois matches encore à jouer, Lyon, 4e, n’a paradoxalement jamais été aussi bien placé pour disputer une nouvelle campagne européenne. Et l’AJA pourrait bien en faire les frais.

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