Le refus du jeu n’a pas porté ses fruits cette fois-ci. Venu pour défendre âprement, l’OL a été défait 1-0 sur le terrain du Bayern Munich, mercredi, en demi-finale aller de la Ligue des champions. Dominateurs, les Bavarois ont raté leurs occasions avant de perdre Ribéry, auteur d’un vilain geste sur Lisandro (38e). Les Gones également réduits à 10 après l’exclusion de Toulalan (54e), la formation de Van Gaal l’a logiquement emporté grâce à un but de Müller (70e). Lyon devra donc s’imposer avec deux buts d’écart à Gerland, mardi prochain, pour atteindre une finale de C1. Le film du match

L’OL n’est plus du tout dans la même situation. Alors que le club de Jean-Michel Aulas était parvenu à prendre un avantage lors des matches aller de son huitième de finale contre le Real puis de son quart contre Bordeaux, certes joués à domicile, le représentant français dans le dernier carré de la Ligue des champions a entamé sa demi-finale avec une défaite à Munich (1-0), mercredi soir. Le Bayern aura mérité sa courte victoire dans une rencontre marquée par l’exclusion de deux internationaux français et a désormais les clés avant la manche retour dans une semaine, au Stade de Gerland.

Ribéry, direction vestiaire

Le fait marquant de la partie reste en effet le carton rouge écopé par Franck Ribéry en fin de première période. Très disponible en partant de son côté gauche du milieu, l’international français a su se montrer dangereux, notamment avec une percée et un tir à côté (18e). Mais il se rendait ensuite coupable d’un vilain geste en écrasant la cheville de Lisandro Lopez (38e), pour rapidement se voir signifier le chemin des vestiaires, de quoi alimenter encore davantage ce scandale de proxénétisme qui frappe au moins 3 joueurs de l’équipe de France.

Avec ses deux ailiers virevoltants (Ribéry et Robben), le Bayern aura progressivement accéléré en début de match pour enchaîner plusieurs grosses occasions qui auraient pu faire la différence. Les premiers coups de pied arrêtés des locaux faisaient trembler la défense lyonnaise (avec Toulalan en charnière centrale au côté de Cris), notamment avec une tête juste à côté de Schweinsteiger (13e). Olic ratait une occasion incroyable du gauche, après un bon service de Robben en pleine surface (20e). Enfin, Müller ne cadrait pas non plus au terme d’une action collective joliment construite (22e).

Le Bayern n’appuyait pas sa domination et laissait les Gones ressortir la tête de l’eau. Evidemment, comme lors de ses chocs contre le Real puis Bordeaux, l’OL a refusé le jeu, se recroquevillant dans son camp dans son système habituel. Lisandro était seul en pointe, avec des Ederson et Delgado bien appliqués à ressortir le ballon sur les côtés. Peu tranchants dans leurs contres, les hommes de Puel se créaient une opportunité énorme avec un tir d’Ederson à la suite d’un corner repoussé. Demichelis déviait le cuir in extremis (29e). Puis Källström s’offrait une superbe tentative très lointaine que Butt repoussait des poings (44e).

Le Bayern prend de l’avance

En supériorité numérique, les Lyonnais n’avaient étrangement pas envie de prendre les commandes de la rencontre. Et même si Van Gaal solidifiait son entrejeu en faisant entrer Tymoschuk à la place de l’avant-centre Olic à la mi-temps, les Bavarois poursuivaient leur domination. Pranjic tombait sur Lloris (48e) alors que Müller manquait son contrôle au point de penalty (53e). Mieux, ils profitaient d’une légère compensation de M. Rosetti mais surtout du manque d’intelligence de Toulalan. En l’espace de 4 minutes, le milieu défensif, replacé en défense, écopait de deux avertissements fatales (50e et 54e).

Le Bayern ne pouvait pas en rester là. Van Gaal changeait de fusil d’épaule en lançant Gomez à la place du milieu Pranjic (63e) et après quelques tentatives manquant de souffle, les protégés de l’Allianz-Arena trouvaient la faille. Robben, plein axe à 30 mètres, déclenchait une frappe du gauche que Müller déviait légèrement de la tête. Lloris était pris à contre-pied (1-0, 70e). Le portier des Bleus sauvait ensuite les siens en fin de match, en sortant un tir puissant de Robben (85e). Le technicien néerlandais du Bayern se contentait finalement de cette petite victoire pour cette première manche.

L’OL devra montrer un tout autre visage. Équipe toujours aussi défensive sous l’ère Puel, l’ex-septuple champion de France a également les capacités de faire le jeu, du moins de se créer des occasions grâce à ses individualités offensives, comme lors du spectaculaire match aller contre Bordeaux. Bastos, entré à la place d’Ederson (72e), devra obligatoirement débuter le match afin de créer l’exploit. Govou, lui, avait remplacé Delgado (78e) et s’offrait l’ultime réplique des siens, avec un tir à côté (89e). Une égalisation aurait été illogique sur l’ensemble de la partie. Et l’OL devra faire avec cet handicap avant le match retour. Une situation insolite.

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