Ederson: «Livrer un match intelligent et se montrer patients»

Lyon se rend à Anfield, mardi soir, avec la possibilité d’accroître son avance en tête du groupe E. Il lui faudra être «plus performant» que face à Sochaux (0-2), samedi, prévient Pjanic.ù

Lyon a digéré. Battus pour la première fois de la saison par Sochaux (0-2), samedi, les Rhodaniens ont à coeur de prouver qu’il ne s’agissait que d’un «accident» (Pjanic) sur la pelouse de Liverpool, mardi soir, lors de la 3e journée de la Ligue des champions. «De toute façon, après une défaite comme celle-là, soit on évolue moins en confiance et on n’arrive pas à se lâcher, soit on a l’envie de rebondir, nous a expliqué Ederson. On est plutôt dans le second état d’esprit».

Pour l’OL, l’opportunité d’asseoir sa suprématie sur le groupe est trop belle pour la laisser filer. En cas de victoire à Anfield, les joueurs de Claude Puel relègueraient ceux de Rafael Benitez à six longueurs avant de les recevoir à Gerland. «Un résultat serait forcément intéressant», abonde Puel. L’entraîneur rhodanien a «la sensation que (son) équipe est capable de faire un match de haut niveau». «On a un bon coup à jouer, à nous de le saisir». Pour cela, les Lyonnais devront «livrer un match intelligent et se montrer patients» (Ederson).

Les raisons d’y croire sont nombreuses côté lyonnais : l’absence de Torres d’abord, la mauvaise passe (trois défaites consécutives) que traversent les Reds, ensuite. Pourtant, que ce soit Ederson, Puel ou Pjanic, tous restent persuadés que ce déplacement à Anfield «ne sera pas si facile que certains le laissent entendre». Ederson : «On sait très bien qu’en C1, ils sont capables d’élever leur niveau de jeu». Puel : «J’aurais préféré qu’ils soient dans une meilleure passe. Aujourd’hui, cette équipe a l’obligation de résultat ce qui renforce pour nous la difficulté de prendre des points».

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Ederson victime de sa polyvalence

Après un début de saison plombé par une blessure tenace à la cheville droite, Ederson veut faire son trou dans le onze lyonnais. Pas facile, comme il nous l’a expliqué avant le déplacement de l’OL à Liverpool, mardi.

Ederson vit un début de saison compliqué. Entre blessure et mise sur le banc. Durant la préparation, cet été, le milieu brésilien de Lyon pensait profiter des départs de Juninho et Benzema pour se faire une place dans le onze lyonnais. Une entorse à la cheville droite a annihilé tous les effets du stage à Tignes. «J’allais atteindre mon meilleur niveau physique et la blessure est arrivée au pire moment, lorsque l’équipe se cherchait une identité», nous a-t-il confié. L’ancien Niçois est revenu une première fois après trois semaines d’arrêt. Il a repris «avec la douleur», avant de se résoudre à se faire soigner de nouveau. Entre temps, Claude Puel avait déjà trouvé un onze performant, difficile à intégrer.

Pas un concurrent direct de Pjanic, dit-il

Annoncé «à tort» comme le successeur de Juninho, Ederson a été victime de l’émergence de Miralem Pjanic au milieu. Il n’y a pourtant pas de concurrence frontale entre les deux, insiste-t-il. «Parce qu’on ne tient pas le même rôle et qu’on possède des caractéristiques différentes». Depuis le début de la saison, l’international bosniaque évolue dans un registre proche de celui que tenait Juninho. Ederson se voit, lui, plutôt comme «un numéro 10, capable de jouer derrière deux attaquants dans un 4-4-2 ou comme un ailier qui repique dans l’axe dans un 4-3-3». Pour l’instant, Claude Puel l’utilise davantage comme un joker, capable d’évoluer à tous les postes offensifs.

Erderson parlera à Puel «en temps voulu»

«Ce qu’on pourrait imaginer comme quelque chose de positif, parfois se transforme en quelque chose de négatif, dit le Brésilien au sujet de sa polyvalence. A force de tenir plusieurs rôles, je me retrouve dans une situation où je dois attendre sur le banc, pour dépanner…». Même à un poste d’attaquant axial, comme Puel l’envisage dans l’éventualité où Gomis et Lisandro seraient indisponibles ? «Je ne me perçois pas comme ça, tranche Ederson. L’an dernier, j’ai joué comme ça à deux reprises. Je suis prêt à le refaire, mais seulement en cas de vraie nécessité. Il ne faut pas que ça devienne une habitude. Moi, je veux de la continuité». Trop occupé à bien se soigner, Ederson n’a pas encore évoqué ce problème avec Claude Puel. «Mais je le ferai en temps voulu».

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