Ederson «ne peut pas s’en contenter»

Deux titularisations en Coupe et retour à la case départ. Sur le banc lors des deux derniers matches de l’OL en L1, Ederson nous a confié ne «pas pouvoir se contenter» de son temps de jeu actuel. En attendant, il se «réfugie dans le travail», persuadé que ses efforts vont payer.

«Ederson, racontez-nous votre début d’année 2010.
J’ai bien débuté avec un match plein contre Strasbourg, puis un bon match contre Metz. Ça m’a fait plaisir parce que j’avais vraiment besoin de temps de jeu. Malheureusement, ensuite, j’ai recommencé à me retrouver sur le banc. C’est difficile parce que lorsque tu ne peux pas enchaîner, tu manques forcément de rythme… Mais bon, je reste concentré. Il faut que je reste dans un bon état d’esprit, à la disposition de l’équipe pour tout donner quand je rentre. Même si c’est pour dix minutes…

En avez-vous discuté avec Claude Puel ?
J’en ai parlé avec le coach en début de saison, quand je suis revenu après ma blessure à la cheville. Il m’a dit qu’il comptait sur tout le monde, que j’étais polyvalent, de me tenir prêt. Je fais avec. Je sais qu’à un moment, mon travail va payer. J’ai toujours été quelqu’un de sérieux.

Votre agent a laissé entendre que si Claude Puel restait en fin de saison, vous seriez obligé de partir…
On fera le point en fin de saison, mais il est évident que si je ne joue pas beaucoup, il faudra se poser la question. Je suis jeune, à un âge où il est important de jouer, d’enchaîner. Si je ne le fais pas maintenant, je ne vois pas quand je pourrai le faire.

Quelle relation entretenez-vous avec lui ?
Normale, comme beaucoup d’autres joueurs, mais je ne suis pas sûr que sa philosophie correspond à ma manière de jouer. C’est difficile à dire… En tout cas, je ne peux pas me contenter de mon temps de jeu actuel. En attendant que ça évolue, je me réfugie dans le travail. Je sais que je suis capable d’inverser la vapeur.

Vous évoquez vos efforts fournis à l’entraînement, mais Claude Puel les remarque-t-il vraiment ?
Je me pose la même question. A l’entraînement, je me donne vraiment à fond, je m’investis à 100% si bien que parfois, j’en sors vraiment très fatigué… Je ne comprends pas trop, mais c’est comme ça. Le coach fait ses choix, je dois les respecter.

Si votre situation n’évolue pas d’ici le 31, un départ dès cet hiver est-il envisageable ?
Dans le foot, tout peut aller très vite… Moi, je ne me pose pas la question, je reste concentré sur le terrain. Mon agent s’occupe du reste.

Êtes-vous au courant de l’intérêt de Rennes et d’autres formations italiennes (Lazio Rome,…) ?
J’en ai entendu parler. Mais pour l’instant, je suis un joueur de l’Olympique lyonnais».

Propos recueillis par Emery TAISNE, L’Equipe.fr